Activité populaire par excellence, le football est également le sport le plus regardé à la télévision. Néanmoins, il ne déroge pas aux études environnementales et son bilan est très alarmant pour l’avenir. Le rapport du GIEC explique qu’il nous reste trois années, trois années pour changer drastiquement nos habitudes de consommation et notre mode de vie pour maintenir une planète habitable pour les générations futures. Ainsi, le football est l’un des secteurs qui devront prendre un virage écologique s’ils veulent prospérer dans un temps non-révolu.

CHANGER LES HABITUDES PAR DES SOLUTIONS CONCRÈTES

Afin de continuer à exister, le football mondial se trouve face à un tournant écologique. Les matchs, les compétitions internationales, les déplacements, le merchandising ou encore les infrastructures, tout est assujetti à un changement radical. Si les maux du sport le plus regardé sont colossaux, les solutions existent bel et bien et sont déjà mises en place dans une poignée d’institutions. Souvent considéré comme « club le plus écologique du monde » le Forest Green Rovers agit de façon concrète et en faveur de la planète par le biais d’un nouveau stade bâti avec du bois, un matériel recyclable. qui verra le jour dans quelques années.

De plus, l’usage des pelouses est également à revoir. Les clubs et les institutions internationales se doivent d’utiliser des pelouses sans pesticides, désherbants et autre engrais non naturels. Le club écologique de quatrième division anglaise utilise une pelouse totalement naturelle avec zéro pesticide, zéro désherbant et en utilisant une tondeuse électrique qui fonctionne à l’aide de l’énergie solaire. Outre les pesticides, c’est également l’eau qui est au cœur du virage écologique que se doit de prendre le monde du sport. D’après les données de Football France Écologie, près de 100 millions de mètres cube d’eau sont utilisés pour arroser les pelouses, soit près d’un tiers de la consommation des communes. Pour contrer cette utilisation massive, les clubs de football peuvent utiliser l’eau de pluie qui est une ressource naturelle non négligeable pour un football plus viable.

(Source : Maxppp)

Une grosse partie de l’empreinte carbone des clubs de football passe notamment par l’équipement. Qu’il s’agisse de ballons, de maillots ou encore de produits dérivés, les clubs de football doivent repenser leur modèle. En effet, changer de jeux de maillots tous les ans pour augmenter l’engagement et la consommation des supporters n’est pas une solution écologique bien que certains club tel que l’ASSE brade les anciens maillots au profit d’associations d’intérêt général. Toutefois, pour un maillot, il y a également la conception qui pose problème. Si quelques clubs utilisent des matières recyclables tels que des tissus écologiques et des bouteilles en plastique recyclés comme le FC Nantes cette saison, ce petit geste se doit d’être étendu au reste des clubs de Ligue 1 et du monde.

HYPOCRISIE COLLECTIVE

Malgré toutes ces initiatives énoncées auparavant, le football fait face à un une hypocrisie collective. Une hypocrisie menée par les institutions internationales, de la FIFA à la CAF en passant par l’UEFA, et dont les joueurs sont les complices. En effet, les sponsors d’énergies fossiles prennent de plus en place dans le paysage footballistique. Gazprom, Qatar Airways ou Fly Emirates continuent de fleurir d’années en années sur les maillots de football. Plus encore, certaines de ses compagnies oeuvrant contre l’intérêt de la planète se retrouvent dans le nom de grandes compétitions telles que la CAN TotalEnergie. Ce genre de sponsoring est un affront envers l’environnement puisque ces organisations ne cherchent qu’à être lucratives et en aucun cas la préservation de l’environnement.

Le monde du football fait également face à une hypocrisie générale quand une Coupe du monde, la compétition de football la plus prestigieuse, doit avoir lieu au Qatar. Outre l’aspect politique de ce choix, c’est avant tout une question d’écologie. L’empreinte carbone des stades était au préalable élevée, toutefois avec ces dizaines de stades tous climatisés et sous une chaleur ébouriffante, les associations écologiques s’attendent à une explosion de ce chiffre. Organiser la Coupe du monde au Qatar revient à réduire à néant tous les efforts présents et futurs des clubs, des joueurs, des équipementiers ou encore des supporters.

Dans un monde où le réchauffement climatique est de plus en plus présent et visible. Où le nombre de réfugiés climatiques s’accroît de jour en jour. Le monde du football se doit de répondre à ce nouveau défi qu’est l’environnement en changeant son fonctionnement afin de préserver la planète et d’offrir plus de spectacle.

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