Finaliste de la FA Trophy la saison dernière, Wrexham se retrouve en 32e de finale de la FA Cup face à Sheffield United, et espère continuer son beau parcours. Retour sur l’histoire d’un rachat particulier, d’une exposition nouvelle et d’un parcours sensationnel en compagnie de supporters et journalistes proches du club gallois. 

Il fait toujours beau au Pays de Galles. Bon, pas vraiment. C’est certainement ce qu’avait espéré Rob McElhenney, acteur et créateur de la série It’s Always Sunny in Philadelphia, lorsqu’il a décidé de racheter Wrexham Association Football Club en 2020. Bien que sa série soit un grand succès aux Etats-Unis, pouvoir racheter un club au Royaume-Uni, même en cinquième division, ce n’est pas donné, surtout pour que le club soit un succès. 

Comme il l’explique dans la série documentaire Welcome to Wrexham, il avait besoin de beaucoup d’argent, de l’argent de Hollywood. L’argent de Ryan Reynolds, star de Deadpool et Hitman’s Bodyguard, lui a particulièrement plu. Après quelques échanges en ligne, les deux acteurs se sont unis pour racheter Wrexham et se lancer dans une aventure nouvelle qui, ils espèrent, les mènera à la Premier League un jour. Avant d’arriver dans l’élite, il semblerait que Wrexham prend la bonne habitude de faire mieux que de la figuration en coupes nationales.

LE FOOT À L’ANCIENNE

McElhenney et Reynolds n’ont pas choisi n’importe quel club. Fondé en 1864, Wrexham est le plus vieux club au Pays de Galles et le troisième club le plus ancien du monde. Avec le Racecourse Ground (traduisez L’hippodrome), ils sont également dotés du plus ancien stade international encore en activité. On reviendra plus tard sur les motifs de l’achat d’un club plus tard, mais il est évident que Wrexham est une institution au Royaume-Uni. Même si elle est loin de ses standards d’un ancien temps. 

Après plusieurs décennies sous les projecteurs du football gallois, le club, à cause de la réorganisation du football au Royaume-Uni, du faire face aux clubs anglais, de l’autre côté de la frontière. Oscillant entre la troisième et la quatrième division après la Seconde Guerre mondiale, Wrexham vécut ses grandes années dans les années 1970. Vainqueur 23 fois de la coupe nationale galloise, le club était alors qualifié pour la Coupe des Vainqueurs de Coupe, menant à de nombreuses belles aventures à travers le continent. Après une première campagne encourageante en 1972-73, les Dragons Rouges créent la sensation en atteignant les quarts de finale de la compétition en 1976, éliminés par Anderlecht, vainqueur de la compétition quelques semaines plus tard.

A travers la décennie, Wrexham démontra une vraie culture de la coupe, battant notamment Tottenham et Sunderland en 1977 et le Nottingham Forest de Brian Clough en 1981, des clubs au moins deux divisions supérieurs à eux. Enfin, la saison 1984-85 fut particulièrement notable : dernier de League Two (quatrième division), ils sortent Porto et passent près d’éliminer la Roma de Sven-Göran Eriksson en Coupe d’Europe, démontrant leur force dans les coupes plutôt qu’en championnat.

Roma – Wrexham, 1985 (Crédit : Allamanacoo Giallorrosso)

Malheureusement, le début du XIXe siècle est bien moins joyeux pour les supporters du club du nord du Cymru. Jamais particulièrement riche, la ville minière souffre particulièrement des fermetures de mines sous la gouvernance de Margaret Thatcher, première ministre britannique. Souvent décriées par le nord de l’Angleterre, dépendantes des métiers miniers, les ramifications sur le Pays de Galles sont d’autant plus drastiques. Seulement 40 % des ménages gallois ont une personne employée à plein temps en 1983. Comme démontré par le chant nationaliste de Dafydd Iwan, militant de l’indépendance et la langue galloise, « Yma o Hyd », le peuple gallois est encore là, bien présent malgré les difficultés du quotidien. Les sponsors et le club courent alors à la faillite et ce n’est pas le rachat de Alexander Hamilton qui va aider. Il a tenté tant bien que mal, malgré les protestations du public et de nombreux documentaires à la télé sur son sujet, de sortir le club du stade pour pouvoir le détruire et construire de nouveaux logements à la place.

Les dettes s’accumulent, les instances du football anglais les placent sous administration judiciaire et leur retirent même 10 points en 2005, menant à une nouvelle relégation. Le club disparaît même en 2006 est devient un club dit ‘phœnix’ sous le nom de Wrexham Football Club, démontrant les problèmes financiers et l’enchaînement de passages devant la justice. La descente en enfer continue la saison suivante, reléguant le club en dehors du système de English Football League, soit une sortie du monde professionnel. Cela nous mène donc à un club en grande difficulté financière, en cinquième division et semi-professionnel. Le début de la dernière décennie ne démarre pas sous les meilleurs auspices.

HOLLYWOOD À LA RESCOUSSE

Même si la ville a grandement souffert de la révolution technologique et des métiers au Royaume-Uni, la population locale de Wrexham s’est soudée pour aider le club a sortir de ses difficultés financières. En 2011, le Wrexham Supporters Trust a récolté assez de fonds pour devenir propriétaire de Wrexham, devenant à l’occasion le plus grand club du Royaume-Uni détenu par ses supporters. Accompagnés de nombreux bénévoles, les supporters ont repris la main sur leur club, qui était encore sujet d’investigation du gouvernement, qui lui réclamait près de 200 000 pounds non payés de taxes. Évoluant maintenant en National League, le club a du mal à s’en sortir financièrement et sur le terrain.

Une seule place dans cette division permet de remonter directement dans le monde professionnel, avec une seconde au bout d’un système de play-offs, rendant une sortie de la division extrêmement difficile. Il est dit que non seulement une bonne partie des clubs de National League sont très bien dirigés sur et en dehors du terrain, mais qu’une bonne partie est mieux gérée et avec des effectifs de meilleures qualités que de nombreux clubs dans les échelons supérieurs. Échouant plusieurs fois en play-offs, le club et les supporters semblent désespérés à l’idée d’un jour retrouver du League Football. La pandémie n’arrangera pas les affaires, et pourtant c’est de là de vint la lumière.

Humphrey Ker, collègue de Rob McElhenney à Hollywood, principalement employé en tant qu’auteur de série, est projeté dans le monde du football. Après avoir rejoint l’organigramme de Wrexham, il raconte comment le rachat du club s’est fait et surtout pourquoi Wrexham plutôt qu’un autre club. Grand supporter de Liverpool, Humphrey regarde des matchs des Reds pendant les pauses déjeuner, auxquelles se joint parfois McElhenney, qui a du mal à comprendre l’intérêt du ‘soccer’, fan de football américain qu’il est. Gamin des banlieues difficiles de Philadelphie, ce dernier est fan des Eagles, auxquels il porte un amour profond, notamment pour son aspect communautaire. La représentation de la ville et du peuple de Philadelphie le touche particulièrement. « La victoire des Eagles dans le Superbowl fut l’un des plus beaux jours de ma vie (…) pas seulement pour ce qu’il se passait sur le terrain mais également ce que ça représentait pour le peuple, la communauté et la ville de Philadelphie », raconte McElhenney dans le 1er épisode de Welcome to Wrexham, la série de documentaire qui retrace les premiers mois des stars de Hollywood à Wrexham.

Après avoir regardé quelques séries pendant le confinement (notamment ‘Sunderland ‘till I die’), McElhenney lâche à Kerr qu’il veut acheter un club anglais. Kerr raconte dans un épisode du Tifo Football Podcast que de nombreux clubs ont été scrutés, notamment Macclesfield, pour qui les matchs à huis clos faisaient perdre énormément de recettes. C’est finalement l’histoire profonde et le rôle important que joue Wrexham AFC dans la communauté locale qui le pousse à choisir le club gallois. Il s’associe alors à Ryan Reynolds, très sportif dans sa jeunesse au Canada.

Après de longues discussions avec le board du club et un rapprochement avec Shaun Harvey, ancien PDG de Leeds et de la English Football League, qui aident les deux stars à faire une offre concrète avec des vraies connaissances footballistiques, Reynolds et McElhenney deviennent propriétaires du club en février 2021. « Nous voulons faire grandir l’équipe, la faire revenir dans le English Football League devant des audiences grandissantes dans un stade amélioré, tout en faisant des changements positifs pour la communauté élargie de Wrexham », expliquent les nouveaux propriétaires au moment du rachat. Le club étant alors propriété des supporters, le Trust doit voter pour accepter l’offre. Malgré de nombreux propriétaires pas très nets à la tête du club, le Trust de 2000 membres, à 98,6%, valide le rachat.

Bryn Law avec Rob McElhenney et Ryan Reynolds

« J’étais super excité à l’idée du rachat, particulièrement car j’étais très inquiet quant à la suite du club. J’ai fait partie du Trust, et j’étais très fan de l’idée de supporters propriétaires du club, mais nous n’avions plus d’énergie, et surtout, nous n’avions plus de sous », raconte Bryn Law, supporter du club et commentateur pour la BBC. « Je pense que le rachat est une touche de magie que l’on voit parfois dans le football et je suis ravi que ce soit arrivé à Wrexham », explique Shaun, présentateur du podcast Wrexham & Lager. « Le rachat fut une bouffée d’air frais, pas seulement pour le club mais également pour Wrexham et ses environnants. Je pense que c’est presque comme une récompense pour les supporters qui ont continué de soutenir le club malgré des périodes très difficiles », se réjouit Tim Edwards, supporter et chroniqueur sur le podcast du club Fearless in Devotion.

Les deux Américains sont particulièrement bien accueillis par les supporters qui voient en eux des hommes sincères voulant le bien du club et des habitants de Wrexham. Ancien président du club jusqu’au rachat, Spencer Harris raconte dans The Athletic Football Podcast que Reynolds et McElhenney ont parlé à la ligue et aux sponsors dans les heures qui ont suivi le rachat. Ce dernier a également payé les 6000 pounds d’une collecte de fonds nécessaire pour financer une douche accessible pour un supporter handicapé. Tout pour le bien du peuple. Cependant, les acheteurs ont apporté de nombreux changements depuis leurs arrivées, aux dépens de nombreux membres du club.

POUR AVANCER, IL FAUT CHANGER

Englué en National League depuis plusieurs saisons, il était évident que, malgré la difficulté de monter en division supérieure, le club devait changer certaines choses pour progresser. L’organigramme a évidemment été modifié, avec l’arrivée de Shaun Harvey en tant que conseiller des propriétaires et Humphrey Ker comme directeur général du club, malgré son peu d’expérience. Cependant, les nouveaux arrivants voulaient garder l’âme d’un club détenu par les supporters. Ils ont donc employé Kerry Evans en tant que chargé de liaison avec les supporters souffrant d’un handicap.

Bénévole auparavant, cette supportrice retrouve ainsi un travail à plein temps, menant à bien des projets tels que rendre le stade plus accessible mais également créer une équipe football fauteuil, la première dans le pays. « Je ne pensais jamais retourner à un travail à plein temps (avec sa situation de handicap) donc j’en suis incroyablement fière. J’aimerais penser que j’ai inspiré d’autres personnes d’aller vivre leurs rêves », expliquait Kerry Evans à The Leader. Les propriétaires ont également gardé un board honorifique de supporters avec qui ils peuvent discuter de décisions à prendre, en restant à l’écoute de ceux qui les soutiennent chaque semaine. Cela fait partie des nombreuses actions prises par les nouveaux propriétaires pour amener une nouvelle vie au club et à la communauté locale.

Cependant, d’autres choix ont été plus difficiles à faire, et ont coûté la présence au club d’une dizaine de personnes. A la fin d’une première saison riche en émotion, malgré le peu de supporters présents au stade à cause des restrictions, le club se trouve à deux points de Bromley sur la dernière journée. Une victoire sur le terrain de Dag & Red mènerait Wrexham en play-offs mais un match nul brise le rêve de promotion. Exclu, Paul Rutherford, joueur présent depuis plusieurs saisons au club, se retrouve comme dix autres coéquipiers et tout le staff sans contrat cet été-là. Un grand ménage qui a évidemment fait mal au coach et à ces joueurs, mais qui semblait nécessaire pour progresser. S’ensuivent plusieurs arrivées de haut niveau. Phil Parkinson, ancien entraîneur de Sunderland, Bolton et Bradford, avec qui il a joué une finale de League Cup, alors que le club était en quatrième division, se laisse convaincre pour reprendre le projet.

C’est l’arrivée de deux attaquants qui changent tout : Paul Mullin, buteur efficace de Cambridge United en League One et Ollie Palmer, grand attaquant de AFC Wimbledon en League Two. Les deux joueurs ont certainement reçu des compensations financières importantes pour descendre de deux ou trois divisions, une critique souvent faite par les supporters adverses envers le club. Auteurs de 54 et 28 buts respectivement depuis leurs arrivées la saison dernière, ils sont non seulement devenus des héros locaux, mais ont également permis au club de grandir très rapidement. Le club s’est hissé en finale de FA Trophy, compétition réservée aux clubs de National League et plus bas, perdue face à Wembley face à Bromley, quelques jours avant de perdre une demi-finale de play-offs dans un match fou contre Grimsby. Dépités, les joueurs et le board assurent qu’ils seraient de retour « plus forts la saison suivante », comme annoncé par Ker après le match.

Mullin et Palmer, une attaque de feu (Crédit : The Leader)

Nul doute que le profil des deux propriétaires allait aider à faire grandir la notoriété du club à travers le club, mais il est vrai qu’ils ont été particulièrement engagés pour le développement commercial de la marque Wrexham. Aidé notamment par Laura Robinson, ancienne PDG de Burton Albion et connaisseuse du milieu, le club s’est renforcé commercialement en invitant TikTok à devenir le sponsor principal de leurs maillots, entraînant une ferveur mondiale pour se procurer le maillot d’un club de cinquième division. EA Sports s’est d’ailleurs mis d’accord pour inclure le club depuis FIFA 22.

Cependant, c’est le documentaire produit par FX et diffusé mondialement sur Disney + qui a permis cette expansion massive. Divisée en 18 courts épisodes, la série dirigée par Rob McElhenney parle de ces changements mais donne également la parole à de nombreux supporters du club. Shaun Winter fait partie de ceux qui apparaissent le plus souvent, avec ses enfants : « J’ai vraiment aimé filmer le documentaire ! J’ai rencontré des personnes incroyables avec celui-ci ! J’espère qu’il y aura une saison 2, c’était génial pour moi et mes garçons ! Ce sont des souvenirs pour nous, et nous faisons partie de l’histoire du club. » Bryn Law était lui questionné plutôt au début de la série au moment du rachat pour parler des difficultés du club sous les précédents propriétaires : « J’ai adoré avoir la chance de parler du club au moment du rachat. C’est un super projet et l’excitation autour du club est géniale. » Ayant une carrière dans les médias, la production lui a demandé de faire les commentaires pour les images de matchs présents dans la série : « Les personnes qui s’attendent à quelque chose de neutre vont être déçus ! (…) je ne peux pas m’en empêcher, chaque match est comme une finale (…) je vais aux matchs quand je ne travaille pas pour la presse, la seule différence c’est que je peux prononcer des injures lorsque je suis dans les tribunes. »

ATTEINDRE LES SOMMETS

C’est donc aujourd’hui que nous retrouvons Wrexham AFC en huitièmes de finale de la FA Cup, la plus ancienne compétition au monde. Assez symbolique vu l’ancienneté du club. A ce stade de la compétition, nous retrouvons normalement essentiellement des clubs des deux premières divisions, avec l’exception de quelques petits poucets, les clubs de Premier League ayant intégré la compétition depuis deux tours. Cependant, comme l’année dernière avec Boreham Wood, il y a de belles histoires qui persistent. Accrington Stanley (League One) tombeur justement de Boreham Wood recevait Leeds aujourd’hui, alors Fleetwood Town (League One), Sheffield Wednesday (League One), Stevenage (League Two) et Grimsby (League Two) font partie des clubs venant des divisions inférieures évoluant ce weekend. Wrexham garde le titre honorifique de dernier club de Non-League à ce stade de la compétition. Classé premier en championnat (27 matchs de saison régulière joués sur 46), l’aventure en FA Cup accompagne ce conte de fée.

Cependant, tout le monde n’a pas la même vision de ce parcours. « Le parcours en coupe est sympa mais rien de plus. La seule priorité est d’être promu, je choisirais ça plutôt qu’une finale de FA Cup. On a perdu tellement de finales (…) donc plus de voyages à Londres (les finales à Wembley) s’il vous plaît, on veut juste monter », explique Law. Tim Edwards est lui plutôt de l’avis que la « FA Cup est plus spéciale que la FA Trophy » et que malgré le fait que le club est loin de ses grandes années où ils « terrassaient les gros », il peut à nouveau espérer atteindre les quarts de finale comme dans les années 90. « Wrexham a toujours été un grand club de FA Cup, alors c’est sympa de pouvoir aller loin à nouveau » lâche Winter.

Vainqueurs sur Oldham Athletic et Farnborough à domicile devant un stade Racecourse plein, c’est surtout la victoire contre Coventry à l’extérieur qui a attiré l’attention. Classé en deuxième partie de tableau de Championship, il y a trois divisions d’écart entre les deux clubs. Menant 4-1 peu après la pause, Coventry est presque revenu dans le match. « J’étais au match et je pense que Wrexham nous a rendu très fier ! J’avais du mal à tenir mes nerfs sur les 20 dernières minutes du match, c’était atroce », relate Winter. « C’était un spectacle, probablement l’un des meilleurs matchs de coupe que j’ai vu de ma vie. On a vu du beau football en plus, on voit trop de batailles en National League », se souvient Law. « Je ne pouvais pas imaginer un match aussi fou mais c’était un vrai soulagement au coup de sifflet final », exulte Edwards après la victoire 4-3.

Avec Paul Mullin en leader d’attaque, Wrexham s’est défait d’une opposition sur le papier d’un bien meilleur niveau. Cependant, les supporters eux semblent avoir un petit faible pour un autre joueur : le capitaine Luke Young. « Il montre l’exemple », explique Winter, alors que Tim Edwards le voit comme “le cœur battant de l’équipe, avec une énergie débordante et une grande bravoure”. En revanche, Bryn Law souligne les grandes performances de l’un des autres buteurs contre Coventry, Elliot Lee : « Il a juste beaucoup de classe (…) il est vraiment d’un autre niveau des joueurs autour de lui dans le championnat. Ce n’est pas seulement qu’il travaille dur pour l’équipe, il est très doué avec le ballon mais il adore un bon tacle glissé ! »

Sheffield United n’est pas un adversaire facile. Ancien pensionnaire de Premier League, le club est désormais deuxième de Championship, derrière l’excellent Burnley de Vincent Kompany. L’équipe a retrouvé de belles couleurs sous le management de Paul Heckingbottom. Les suiveurs du football anglais ne se font aucune illusion sur un retour très prochain des Blades dans l’élite. « Il n’y a aucune pression pour nous (…) si on joue à nouveau sans peur, on a une chance de gagner. Le match sera le match principal sur la BBC, donc avec plus d’exposition médiatique. C’est top d’être de retour sous les projecteurs », explique Law. Les supporters sont unis pour dire que cela sera un match difficile pour les deux équipes, particulièrement au Racecourse, qui sera plein à craquer pour mettre l’ambiance.

A termes cependant, quoi qu’il arrive dans ce match, l’objectif est de continuer la remontée. McElhenney et Reynolds imaginent dans le futur une montée en Premier League, mais démontrent tout au long du documentaire que la priorité est de rendre un club sain et dont la communauté locale peut être fière. « Nous voulons que le jour où nous quittions le club, qu’il soit dans un meilleur état qu’il ne l’est aujourd’hui », expliquent les propriétaires sur le site du club. « Cela passe par des projets écologiques, une transparence et une grande communication sur nos activités et enfin, de s’assurer de toujours battre Chester (le rival local) », ajoutent-ils.

(Crédit : TV Insider)

Avec le documentaire, les projecteurs sont à nouveau sur le club et la ville en bénéficie grandement. Les nouveaux supporters viennent de partout dans le monde, notamment des Etats-Unis, où des clubs de supporters regardent le match tous en ensemble en visioconférence. Maillots, bonnets, casquettes… le merchandising là-bas explose, notamment chez les femmes, qui voient une équipe féminine se développer au club. Le club est évidemment une fierté de la ville, mais voir Rob McElhenney apprendre le gallois, présenter son club à un évènement en célébration du Pays de Galles et de la langue galloise aux Etats-Unis, c’est une véritable fierté pour une population qui a traversé de nombreux épisodes difficiles ces dernières décennies. Alors pour ces trois supporters qui suivent le club depuis plus de 30 ans, et tous les autres, qu’ils aient rejoint le groupe de supporters cette semaine ou il y a 50 ans, l’occasion de voir le club sur la chaîne principale de la BBC sera une fierté. Plus qu’une victoire, une réjouissance.

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