La formation française est louée de part et d’autre du globe tant la quantité et la qualité de joueurs est impressionnante. L’AS Monaco n’est pas en reste de ce point de vue. C’est surtout une politique de formation qui est à souligner du côté de la principauté, en témoigne la bonne recette actuelle de Niko Kovac. En se penchant sur les équipes de l’académie monégasque, un joueur sort indéniablement du lot. Maghnes Akliouche, numéro 10 dans le dos, impressionne tout le monde alors qu’il vient à peine de fêter ses 19 ans.
Note : [Le portrait de ce jeune joueur traitera seulement de jeu car c’est ce qui nous semble le plus important à cet âge. Pas de statistique inutile mais uniquement du football, du vrai. Pour appuyer nos propos, nous avons réalisé trois compilations de quelques gestes réalisés dans certaines de ses rencontres. Si l0e florilège de matchs choisis peut paraitre faible, il suffit à appréhender le profil de ce joueur. De la même façon, il n’y aura pas de performance spectaculaire mais un florilège de petits gestes qui nous font aimer ce sport. Ces matchs se répartissent entre les U19 et la réserve (N2) de l’AS Monaco où il possède un contrat stagiaire qui court jusqu’en 2023.]
DE L’ÎLE-DE-FRANCE A MONACO
Dès son plus jeune âge Maghnes Akliouche aime le football et décide d’être licencié à Villemomble Sports en plus de ses heures passées dans la rue à taper dans le ballon. Alors que son talent commence à se dégager en Seine-Saint-Denis, il part, à 12 ans, en Seine-et-Marne pour évoluer avec l’US Torcy. Il passe et réussit les tests d’intégration à l’INF Clairefontaine. Le jeune Akliouche n’oublie cependant pas Torcy et continue d’y jouer chaque week-end en apportant chaque chose apprise au sein du centre technique national.
L’enfant de Tremblay est assez vite repéré par les meilleurs centres de formation français parmi lesquels Monaco, Lorient ou Sochaux. C’est à l’été 2017, soit à 15 ans, qu’il rejoint la Principauté. U17, U19 et Nationale 2, il gravit petit à petit les échelons au sein du club monégasque et met tout le monde dans sa poche. S’il s’estime “gentil et déterminé” c’est également pour son jeu qu’il plait tant. Bertrand Reuzeau, directeur de l’académie de l’AS Monaco, le qualifie de “joueur d’équipe qui fait jouer les autres” symbole d’un jeune gaucher qui amène un grand vent de fraicheur sur la formation française.
De son enfance en Île-de-France à sa post-formation à Monaco, Maghnes Akliouche continue d’aimer le football et le montre à chacune de ses prises de balle. Numéro 10 floqué sous son nom, il semble être un digne représentant de ce chiffre symbolique. Il n’est pas le plus rapide de son équipe mais est techniquement au-dessus du lot. Son énorme vision du jeu ainsi que sa patte gauche lui permettent de toujours avoir un coup d’avance mais également de pouvoir lier l’acte à la pensée. A l’image de Florent Da Silva à l’OL, il a la rare capacité à savoir quoi faire avant même d’avoir le ballon dans les pieds.
ARTISTE ET ALTRUISTE
Maghnes Akliouche est un joueur très collectif qui n’hésite jamais à faire des passes. Que celle-ci soit la dernière, l’avant-dernière ou une simple remise servant à faire avancer le jeu. Il déclare lui-même qu’il aime beaucoup combiner et faire jouer les autres. Parfois un peu trop selon ses éducateurs qui aimeraient qu’il se montre davantage égoïste devant les cages adverses. Grâce à la technique de son pied gauche, il a une grande facilité à maitriser la possession et imposer le rythme de son équipe. Ce grand fan d’Andrés Iniesta et de Zinedine Zidane dit préférer la passe car “le ballon va plus vite que le joueur, voir son coéquipier faire l’appel va plus vite que porter la balle”.
Sa qualité et sa diversité de passe impressionnent grandement. Sur la vidéo ci-dessous, nous avons sélectionné une dizaine d’actions où Maghnes Akliouche arrive à trouver ses coéquipiers dans des situations très différentes. Ses ouvertures en profondeur sautent aux yeux tant elles sont aussi nombreuses que précises. Le numéro 10 monégasque dit d’ailleurs : “Mon objectif est d’éliminer les lignes adverses”. Celles-ci sont parfois cassées grâce à un jeu en une touche qui lui sied parfaitement.
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